Le grand Nord canadien est une contrée de grands espaces, de paysages fabuleux et est synonyme d’une vie rude. À Iqaluit, c’est la toundra, le roc et les lichens. Ça sent les minéraux et l’eau salée ; une odeur brute.
Au Nord du Manitoba, j’ai vu des épinettes à perte de vue et une multitude de lacs et de rivières. C’était l’été, le soleil chauffait et les épinettes dégageaient une agréable odeur épicée. À Yellowknife, aux Territoires-du-Nord-Ouest, le Grand Lac des Esclaves domine. Ça sent l’eau douce ; une odeur discrète et douce.
Les communautés sont isolées et les gens si accueillants. À Iqaluit, j’ai visité la communauté francophone, tissée serrée, comme on dit. Une communauté dynamique qui vit dans sa langue et en fait la promotion. Les entrepreneurs y sont bien établis et offrent des services allant de la coiffure, à la physiothérapie et au service de guide d’aventure. La majorité sont immigrants à Iqaluit. Ils y viennent pour l’aventure, quelques-uns restent longtemps et la majorité développent un attachement profond pour le Grand Nord.
Au Nord du Manitoba, j’ai côtoyé des pêcheurs, la majorité autochtones. Que la vie est rude sur les bateaux ! On peut le deviner à leur teint basané, à leurs mains musclées, à leurs sourires souvent édentés. Mais que de passion ! Celle de la vie à l'extérieur et du grand air, celle de la pêche et enfin, la passion pour leur communauté et leur famille. Une jeune femme de retour dans sa communauté après 20 années passées à Winnipeg vit maintenant sur la réserve de 1500 habitants, avec son père et sa famille parce que « la vie est trop belle sur le lac ».
Aller à la découverte de ces paysages et à la rencontre de ces gens est une chance incroyable. Merci la vie !