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La vie "vanlife" sur les routes: constats de mi-parcours

Déjà 5 mois que nous sommes sur la route! Partis début mai, nous sommes maintenant au début octobre. Comme toute aventure, le temps est relatif. Le départ semble si loin avec le rush de la préparation et le moment de vivre à fond l'aventure de la vanlife. À la fois, chaque moment sur la route est vécu intensément et passe si vite!


Dans ce blogue, je tire quelques constats de ces premiers mois, que je divise en tronçons :

1. La côte Est des États-Unis, jusqu’en Louisiane (mai à mi-juillet)

2. Le saut au Québec et l’expédition de canot-camping (jusqu’à la mi-août)

3. La traversée vers l’Ouest du Canada et les rocheuses (jusqu’en septembre)

4. La côte Ouest canadienne et américaine (mi-septembre)

5. Maintenant en Utah, nous débutons l’Ouest américain (début octobre)


Trouver un équilibre entre rester et rouler

Vu la chronologie de notre voyage, les décisions de rouler se sont souvent prises d’elles-mêmes, à cause des conditions météos. Nous avons quitté la Louisiane à cause d’une vague de chaleur. Les rocheuses canadiennes devenaient bien froides. La côte ouest passait rapidement en mode automnale avec une abondance de pluie.


Rester veut surtout dire que nous avons trouvé une bonne combinaison entre nos activités favorites et une communauté que nous affectionnons. Par exemple, dans les rocheuses, ce fut la randonnée combinée à Field et Golden. À Myrtle Beach, nous avons trouvé un Boondocker et la plage. À Vancouver, nous avons adopté Deep Cove comme camp de base pour relaxer et faire des escapades en ville.


Garder le plaisir de rouler

La route ne doit pas devenir un poids et c’est important d’être à l’écoute de son rythme. Les heures sur la route sont des moments pour découvrir des paysages à un rythme accéléré, discuter de nos plans, réfléchir en silence et écouter de la musique. Nous avons aussi fait de belles découvertes en utilisant l’app combinée Harvest Host/Boondocker grâce à laquelle nous avons été accueillis en route, souvent un peu à l’écart des trajets réguliers.


Vu le chien à bord, nous faisons de bonnes escales à l’heure du lunch, et nous cuisinons sur place (presque toujours une salade). Nous gardons les trajets à une longueur qui nous semble raisonnable vu notre vitesse de croisière plutôt lente (ne pas se fier à Google Map pour l’estimation!). La route nous amène vers une nouvelle découverte ce qui la rend intéressante en soi.


Vivre le quotidien

Quand les vacances durent des mois, on doit inviter le quotidien dans nos vacances : planifier les repas, cuisiner, faire du ménage et du lavage, etc. Cela veut aussi dire de penser aux ravitaillements en eau, en bouffe et en essence ou encore à vider la toilette portative.


Pour les vacances, souvent, « on se gâte » ce qui veut dire plus de restos et de sorties alors que, pour notre vie sur la route, nous avons conservé un rythme très semblable à celui de notre vie sédentaire. Pour le reste, c’est une vie entre la maison et le camping : comme du « glamping » ou camping de luxe.


Prévoir l’épuisement

Il est possible de s’épuiser à profiter de belles choses! Nous aimons beaucoup marcher, découvrir des paysages en faisant des randonnées et le corps a ses limites qu’il est important de respecter.


L’esprit peut aussi s’épuiser à rechercher les endroits où dormir, à dénicher les beaux endroits à ne pas manquer et à trier et partager les photos et les anecdotes. Il est donc très important de faire des arrêts pour consacrer des moments à ne rien faire, à ralentir ou à dévier vers des activités qui nous ressourcent. Je vais écrire mon journal, faire de la planche à pagaie, découvrir les alentours à la course et parfois visiter un centre de yoga.


Harmoniser la vie à deux

La vie sur la route est constamment en déséquilibre puisqu’il n’y a pas grand-chose de certain et de planifié dans notre voyage. Que ce soit le trajet, les endroits où dormir ou les repas, nous préférons vivre tout au moment présent et profiter des occasions qui se présentent. Par exemple, nous avons souvent passé du temps imprévu dans une région, en route pour notre destination. Pourquoi pas? C’est beau et nous avons le temps.


À deux, ça veut de dire de communiquer le plus clairement possible nos attentes, nos envies du moment et nos angoisses. C’est aussi de s’écarter un peu du souci de l’autre, que nous avons tous les deux très fort, pour prendre soin de nous-même. Ce faisant, nous pouvons mieux échanger et partager. C’est un effort quotidien de voyager à deux mais un gain tellement appréciable de pouvoir partager les découvertes et grandir ensemble.


Réflexion de la fin

En entrant dans la deuxième partie du voyage, je prends un peu plus de temps pour internaliser l’expérience. J’explore des manières de devenir une meilleure personne, pour être encore plus heureuse et équilibrée – tout en poursuivant les découvertes et les nouvelles expériences! On dirait bien que le temps va manquer… !!


Des photos du campeur à plusieurs des endroits où nous avons stationnés :)



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