top of page

Expédition de canot-camping au parc Alginquin - partie 3 (et dernière)

Réveil sous le soleil sur la pointe de roche pour que, 30 minutes plus tard, le ciel s’obscurcisse de nouveau; que le temps devienne lourd et que les moustiques sortent en masse. Nous quittons précipitamment le camping. Ce sera une grosse journée. Nous ferons seulement 10 kilomètres mais ils seront divertissants : descente d’un plus gros rapide, trois portages dont un plus long sur un ancien chemin de fer, une cordelle (glisser les canots dans l’eau) et un valisage (glisser les canots sur les rochers).


Fait divers à propos du chemin de fer: ce serait un beau tracé pour de la randonnée ou du vélo de gravelle mais ce sont des sols contaminés et ni le parc, ni la Canadien Pacifique ne veut en prendre la responsabilité. Dommage.


Nous approchons donc du rapide et il semble gros, mais intéressant. Le groupe l’examine rive gauche alors que Stéphane moi sommes sur la rive droite. Nous sommes hésitants mais on voit Alexandre qui se lance! Et il le réussi bien. Ça donne le goût de le descendre. Mathieu et Linda suivent. C’est excitant! Nous avons installé de la sécurité de chaque côté avec des sacs à corde. Félix-Antoine suit une ligne différente; justement celle que j’avais en tête, plus sèche. Il le refait avec Manon. Enfin, Stéphane et moi fermerons la marche, au sec, mais un peu dans les roches. Que de plaisir!


La courte cordelle se fait aisément et vaut le portage, cette fois. Nous sommes tout de même très efficaces dans les portages. Personne n'a besoin de marcher un portage plus de deux fois. Nous nous donnons physiquement et tout le groupe en vraiment dedans! La présence de deux jeunes, en l’occurrence nos deux gars, teinte l’expédition d’une énergie dynamique. Ils ont une perspective différente et, sans être téméraire, ils nous amènent dans une zone différente. J’apprécie comment ils se concertent, leurs expériences complémentaires et leurs deux perspectives. Ils se mettent souvent de l’avant. Je les vois en action, en adulte, et je les trouve beaux.


Deux chiens nous accompagnent: Drogo, le grand chien de Félix-Antoine et Viva, encore un chiot d'un peu plus d'un an. Ils sont heureux avec nous et nous sommes contents de leur présence. Les voir en nature, s’ébattre, jouer ensemble et se promener librement est un plaisir. C’est une vraie vie de chien libre! Ces deux-là sont des amis de toujours en plus et ils sont contents de se retrouver. Ils sont patients pendant que nous examinons les rapides, un peu apeurés lors des descentes où ils sont dans les canots et toujours contents de courir pendant les portages.


Au jour 8, nous nous levons avec les moustiques (ils sont décidément bien présents cette année!), nous faisons un long portage dans les moustiques et nous dînons dans les mouches noires, au point où cela affecte l'humeur du groupe. Nous pagayons le lac silencieusement. Une chance que rien ne dure! Un arrêt à une source d’eau fraîche pour remplir les bouteilles d’eau mettra un sourire sur mon visage et quelques autres. Le groupe est expérimenté et en vue d’autres. La traversée du lac Travers est aussi terminée et nous avons quelques rapides qui s’en viennent. Nous les connaissons et nous savourons la descente. Nous arrivons tôt au camping, le soleil se pointe et le temps frais mets une pause sur les moustiques. Nous allumons un feu pour nous réchauffer, ça met de l’ambiance et les histoires débutent!


Le groupe est super efficace pour préparer le feu. Félix-Antoine nous abat toujours un arbre mort et sec que le groupe scie en buches et fend en petit bois. La tâche est effectuée efficacement et rapidement dès l’arrivée au camping. Il y en a même toujours en trop et nous en laissons pour les suivants.


Nous débutons le jour 9 sur un temps frais et ensoleillé. Je sens la fin approcher, déjà. Les rapides sont magnifiques. Nous descendons. Nous nous amusons. C’est une journée parfaite! Les vagues sont belles, les descentes se font en contrôle et tout le monde a le sourire aux lèvres. En après-midi, nous enfilons un long RIII et trois seuils.


Le seul bémol est la main de Stéphane qui enfle sans arrêt à la suite d’une piqûre de guêpe ce matin. L’enflure se poursuit dans la nuit. Au matin, elle a dépassé le coude. C’est un jour de congé (le seul), et déjà l’avant-dernier jour de l’expédition. Nous sommes tout de même en région éloignée donc la question de terminer aujourd’hui se pose. Le groupe serait d’accord de se rapprocher du point de sortie. Finalement, Stéphane choisi de se reposer. C’est un jour de congé qui a débuté bizarrement! Le temps se maintien au frais et la majorité du groupe se recentre sur la lecture et l’écoute de la musique. Nous grimpons aussi la falaise pour admirer la vue sur la rivière et le campement. C’est une journée tranquille.


Nous terminons cette expédition de 11 jours sur une bonne note avec du soleil et le sourire aux lèvres. Nous aurons eu une météo très changeante, mais pas de pleine journée de pluie. Les moustiques se seront fait sentir. Toutefois, le groupe expérimenté, bien équipé et avec des aptitudes complémentaires aura permis d’en faire une expédition mémorable avec plusieurs moments qui seront de bons souvenirs. Pour ma part, la présence de mes deux gars a été un cadeau de la vie!



Comments


bottom of page